Education, enfin toute la vérité !

Education bienveillante, parentalité positive, quèsaco ?

On en entend parler de plus en plus souvent d’éducation bienveillante ou de parentalité positive, mais en as-t-on une définition bien claire ? Pas si sûr….

A tel point que quand vous faites la recherche sur Wikipédia, vous obtenez :

 » L’article « Education bienveillante » n’existe pas sur ce wiki !  »
 » L’article « Parentalité positive » n’existe pas sur ce wiki !  »

Nous voilà bien avancé !

Donc, cela m’amène à vous donner au travers de cet article, ma propre définition, qui risque de vous paraître un peu spéciale mais qui j’espère va clarifier votre compréhension.

Dans un premier temps à défaut de trouver une définition pour l’éducation bienveillante ou la parentalité positive voyons les définitions de : « éducation », « bienveillance » et « parentalité »

DEFINITIONS

Parentalité : représente la fonction d’être parent dans ses aspects juridiques, politiques, socio-économiques, culturels, institutionnels et éducatifs.

Ce qui nous conduit directement à voir la définition du mot éducation.

Education : Art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales, de façon à lui permettre d’affronter sa vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisamment épanouie ; ensemble des moyens mis en œuvre pour assurer cette formation.

Bienveillance : Disposition affective d’une volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui.

La bienveillance consiste, résume Catherine Gueguen, « à porter sur autrui un regard aimant, compréhensif, sans jugement, en souhaitant qu’il se sente bien, et en y veillant»

"La bienveillance consiste à porter sur autrui un regard aimant, compréhensif, sans jugement, en souhaitant qu'il se sente bien, et en y veillant" Catherine Gueguen

 

Alors, je sais pas vous, mais moi, je trouve que c’est carrément un pléonasme d’employer la formule « éducation bienveillante » pour la simple et bonne raison que la finalité de l’éducation vise l’épanouissement de la personnalité en vue de son bonheur. En toute logique, quel parent ne construit pas l’éducation de son enfant pour son épanouissement ?

C’est pour cette raison que je préfère de loin le terme de parentalité positive. Car les résultats de ce mode d’éducation atteignent l’objectif d’épanouissement et de réalisation de l’individu dans le monde qui l’entoure.

Pourtant…

La parentalité négative

Oui, être conscient que certains type d’éducation sont toxiques est vital.

A mon sens, si les méthodes coercitives, autoritaires et punitives conduisaient à l’épanouissement de l’individu, il y a belles lurettes que ça se saurait !

Pourtant, aujourd’hui, la majorité d’entre nous avons été « éduqués » par nos parents et souvent l’école de façon plus ou moins coercitives, autoritaires et punitives. Nous ne savons pas éduquer autrement, faute de modèle.

D’ailleurs, qui dans son enfance n’a pas été puni ou pire n’a pas reçu une bonne gifle ou une fessée de la part d’un de ses parents ? Honnêtement, ça vous a aidé ? Ca vous a permis de vous sentir heureux(se), compris(e) ou aimé(e)? Avez-vous eu sur le coup, le sentiment que c’était pour votre bien ?

Objectivement, rappelez-vous comment vous êtes vous senti(e)s?

Enfant en souffrance

Les conséquences éducatives

Personnellement, je pense que cela m’a permis d’expérimenter un tas d’émotions négatives et de sentiments douteux, de la colère, de l’injustice, de la haine parfois, de la tristesse très souvent, des envies de vengeance, etc… Bref, on est aux antipodes du bonheur et de l’épanouissement…

Du coup, j’en suis venue à mettre en place tout un tas de stratagèmes pour éviter d’être confrontée à l’autorité et son courroux :

– ne pas dire la vérité ou mentir
– tricher (y compris avec moi-même)
– faire des choses en complet désaccord avec qui je suis, juste pour satisfaire mes parents et répondre à leurs attentes.

Le pire dans tout ça, c’est que je suis sûre que j’en oublie !

Et vous qu’avez-vous fait pour vous protéger ?

Jusqu’où avez-vous été ?

Je vous fais confiance, je sais que tout comme moi, vous avez su vous montrer très inventif(ve) !

Mais au fait, nos parents ne sont-ils pas sensés nous protéger et assurer notre sécurité, notre intégrité ?

Loin de moi l’idée de juger les intentions éducatives de mes parents ou celles des vôtres, car probablement être parent est le plus dur métier au monde. Sincèrement, je pense qu’ils ont agi de leur mieux.

Mais il faut bien avouer que le résultat de cette « éducation traditionnelle » ne développe pas vraiment toutes les valeurs qu’elle prétend apporter, comme par exemple : la droiture, l’honnêteté, la franchise, l’amour de son prochain, etc…

Perso, je pense qu’elle s’apparente plus a du « dressage », à vous de voir …

Définition

Dressage : C’est un ensemble d’apprentissages successifs, basé sur la répétition des ordres et des contraintes…
Fait d’éduquer, d’exercer un être humain à certains comportements.

Ce type d’éducation pour ma part, ne m’a pas non plus permis de développer ma vrai personnalité, mes capacités naturelles.

Bien au contraire, j’ai du refouler bons nombres de mes aspirations.

Et vous, avez-vous dû faire une croix sur des choses qui vous tenaient vraiment à cœur ?

De plus, pour pouvoir m’épanouir dans la vie, j’ai du travailler sur moi pour me débarrasser de tout un tas de conditionnements qui barrait ma route.

Finalement et très sincèrement, en reproduisant plus ou moins le mode éducatif de vos parents, pensez-vous que vous allez donner à vos enfants toutes les clefs qui vont le conduire vers leur réussite et leur bonheur ?

Seul(e) vous, avez la réponse à cette question.

Les conséquences socio-culturelles

Votre réponse est fondamentale, d’un point de vue personnel mais aussi pour l’avenir de notre société.

Car la façon dont nous allons élever nos enfants aujourd’hui, va donner l’orientation du monde de demain.

Nous sommes de plus en plus nombreux à nous plaindre de la violence et de la vénalité de notre société avec tout son cortège de conséquences. Pourtant, cette situation découle de l’éducation que nous avons reçu.

Quand la réussite personnelle se mesure à la taille de votre portefeuille et non pas dans votre qualité d’être et la valeur que vous êtes en capacité d’apporter au monde….

Alors que vos parents (bien involontairement) vous ont appris a mentir, tricher, vous cacher, préméditer vos actes, etc … que finalement vous vous en trouvez perverti(e), au point de ne plus savoir qui vous êtes vraiment et ce que vous voulez vraiment ….

Quand toutes les contraintes d’une éducation coercitive, autoritaire et punitive vous ont mis en colère et rendu(e) agressif(ve) par déni de votre vrai nature, de vos vrais besoins….

Et finalement, on vous a fait miroiter que si vous étiez bien sage et obéissant(e), vous obtiendriez une récompense pour votre bonne attitude.

Alors qu’aujourd’hui, votre gratification ne vient plus comme dans votre enfance et pourtant vous vous appliquez…

Notre société crée de nombreux besoins et désirs, mais voilà la situation matérielle et financière de plus en plus de personnes ne leur permet pas ou plus d’accéder à autre chose que le strict nécessaire. Certains n’ont même plus l’essentiel…

Bref, de quoi rendre dépressif, stressé, agressif et déboussolé n’importe qui!

Voilà à mon sens la parentalité négative et ses conséquences dans la durée. Et tout çà au nom de l’amour !

Monde meilleur

Donc si nous rêvons d’un monde meilleur, peut être est-il temps de passer à autre chose.

La bienveillance

Vous l’aurez compris l’éducation que nous avons reçu, nous a conduit dans un état d’être qui ne sait plus comment être bienveillant(e).

C’est pourquoi nous devons réapprendre la bienveillance. Objectivement, ça demande un gros travail sur soi, de grosse remise en question pas toujours simple à faire. Bref, ça bouscule !

Et çà commence par les relations que nous avons dans notre couple et avec les autres.

En apprenant à prendre conscience de nos besoins et des sentiments et émotions qui y sont liés.

Par la formulation correcte et approprié de nos propres besoins, tout en communiquant sur ce que l’on ressent sans jugement et en partageant nos souhaits.

En pratiquant l’écoute active des besoins et ressentis des personnes qui nous entourent sans aucun jugement.

Le choix de solutions adaptées, les attitudes et les actes vont respecter au mieux les besoins de chacun en commençant par les nôtres.

Pour vous y aider, l’outil royal c’est la communication non violente ou CNV.

Je vous conseille, si vous voulez en savoir plus, le livre de Marshall B. Rosenberg d’introduction à la CNV :

« Les mots sont des fenêtres (ou bien des murs) »
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Pourquoi choisir la bienveillance comme mode de communication ?

Simplement parce qu’elle permet le respect de soi et de l’autre de son identité, de ses besoins.
En fait, c’est un préalable à la parentalité positive.

La parentalité positive

Pour moi, la parentalité positive, c’est mettre en œuvre une éducation constructive et aimante.

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Les valeurs fortes

Elle tient compte et respecte l’enfant dans son identité, ses particularités, son développement et ses besoins.

Toutes notions de subordination sont abolies. L’enfant est l’égal de l’adulte, être humain à part entière et respecté pour tel. L’enfant apprend de vous et vous apprenez de lui.

La parentalité positive accompagne les apprentissages, la curiosité dans la découverte du monde dans le plus grand respect des rythmes et des envies de l’enfant. Elle n’impose pas, elle conseille, éventuellement elle ouvre sur de nouveaux horizons et elle encadre. Elle laisse libre champs à l’expérimentation et l’apprentissage par l’expérience.

Je souhaite revenir sur le point de l’encadrement, entendons-nous bien, il ne s’agit pas de laisser faire à l’enfant tout est n’importe quoi. Les limites doivent être claires et fermes, sécurisantes, sécuritaires et expliquées en fonction de la capacité de compréhension de l’enfant.

Elle permet à l’enfant de découvrir ses propres besoins, d’identifier et de nommer ce qu’il ressent et d’apprendre à l’exprimer, de respecter ses besoins.

Mais aussi de découvrir les besoins et les ressentis de ses parents et de son entourage et d’apprendre à les respecter.

Seule cette éducation accompagne vers la maturation émotionnelle.

Dans l’application ça donne quoi ?

Elle présuppose aussi une bonne organisation, surtout pour les plus petits dans les lieux de vie.

Ben oui, si votre bout de chou par à la découverte du monde qui l’entoure librement, ce monde doit lui être accessible et sans danger. Exit donc vos objets précieux auxquels vous ne voulez pas qu’il touche ou tout autre chose qui peut être un danger potentiel.

Elle présuppose aussi que vous sachiez clairement quelles sont vos limites, ce que vous acceptez ou pas d’où le gros boulot sur soi en amont.

Sinon clairement, vous allez en baver des ronds de chapeaux ! Et votre petit cœur va vous promener dans tous les sens, jusqu’à vous faire jeter l’éponge ou pas ! Et vous apprendre à formuler et poser clairement vos limites, vos besoins. Rappelez-vous pas de crise d’autorité ….

Votre enfant est naturellement intelligent, créatif et surtout observateur.

Il va vous observer et apprendre :

– De vos façons d’être et de faire.
– De la qualité de vos échanges dans votre relations de couple, mais aussi de votre attitude envers les autres. Si vous n’êtes bienveillant(e)s qu’avec lui et que par exemple, de fréquentes disputes éclatent dans votre couple, que croyez-vous qu’il va reproduire ?

D’ailleurs à ce propos, je vous invite à télécharger en vous inscrivant ci-après mon guide sur comment :

En finir avec les disputes de couple


 

 

En conclusion

Vous ne pouvez pas vous permettre de le respecter lui sans respecter les autres …

Comme je le disais précédemment sans travail sur soi, vous n’y arriverez pas, car vous avez besoin de cohérence.

Les mauvaises habitudes tant dans votre langage que dans vos attitudes et vos façons de faire sont légions, les identifier et les rectifier va vous prendre du temps et de l’énergie.

Egalement, soyez bienveillant(e) avec vous-même, ne vous jugez pas et ne vous condamnez pas, acceptez vos échecs ! Dites vous que vous ferez certainement mieux la prochaine fois. Aucun parent n’est parfait, car vous êtes tout simplement humain.

Sachez le reconnaître et sachez le dire même à votre enfant. Après tout, tout le monde peut se tromper et apprendre de ses erreurs.

Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas de juger et encore moins de condamner, mais simplement de changer.

Changer nos façons de communiquer et d’être pour aller vers un monde meilleur.

 

Cet article fait parti d’un carnaval d’articles sur « la parentalité positive ou parentalité bienveillante, c’est quoi ? » organisé par Jennifer du blog Astuces Bienveillantes. Un très grand MERCI, Jennifer pour cette excellente idée !

Je vous invite donc à aller découvrir les 11 autres articles des blogueurs participants à ce carnaval et à vous construire votre propre opinion sur ce thème.

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Inédit: 12 blogueurs définissent l’éducation bienveillante

1 réflexion au sujet de « Education, enfin toute la vérité ! »

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